Trillium Book Award Author Readings June 16

Trillium Dix: Daniel Marchildon

 
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Open Book: Ontario is celebrating the 24th Annual Trillium Book Award with The Trillium Ten/Trillium Dix interview series. Find out what this year's Trillium Book Award finalists were doing when they heard the news about their nomination, where in the province they most love to write, who their favourite Ontario authors are and more by following our series. Winners of the Trillium Awards will be announced on Friday, June 17th.

Contest! Would you like an invitation for you and a guest to attend the exclusive Trillium Book Awards Luncheon? Find out how here.

A life-long resident of Penetanguishene, author and editor Daniel Marchildon is nominated for the French-Language Trillium Book Award for Children's Literature for his page-turning YA novel La première guerre de Toronto (Les Éditions David), about a Franco-Ontarian boxer who returns to flu-ravaged Toronto after suriviving the horrors of the First World War.

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Open Book:

Parlez-nous de votre ouvrage qui a été nommé au Prix littéraire Trillium.

Daniel Marchildon:

La première guerre de Toronto est un roman publié dans la collection 14/18 qui vise tout particulièrement les ados entre 14 et 18 ans. Il reste qu’une bonne histoire s’adresse à tout le monde. Napoléon Bouvier, jeune boxeur franco-torontois, revient du front en 1918 pour se trouver confronté à une nouvelle guerre dans sa ville natale : celle contre la grippe espagnole, une pandémie mondiale qui va faucher 52 000 personnes au Canada, dont 2 700 à Toronto en moins de quelques mois. Bouvier fait aussi face à d’autres conflits, sa relation avec Corine, qui rêve de devenir enseignante même si le gouvernement ontarien interdit l’enseignement du français dans les écoles, la francophobie à Toronto, son retour à la boxe rendu impossible et la crise nationale suscitée par la conscription. C’est une fiction, mais les personnages inventés participent à beaucoup d’événements réels, comme l’émeute des soldats canadiens sur la rue Yonge le 2 août 1918.

OB:

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée d’écrire cet ouvrage qui a reçu une nomination?

DM:

En fait, plusieurs idées. En regardant la série de télévision britannique, London Hospital, j’ai été fasciné par la question des soins de santé au début du XXe siècle. Aussi, les dessous horribles de la Première Guerre mondiale me fascinent depuis un certain temps. Je connaissais la pandémie de la grippe espagnole de 1918, mais quand j’ai commencé à penser à une intrigue qui parlerait des soins de santé pendant l’époque de la guerre, cet événement s’est imposé. Voilà quelques années, j’avais lu l’histoire du boxeur franco-torontois Frenchy Bélanger, qui a fini par m’inspirer mon personnage Napoléon Bouvier. Bref, toutes ces bribes d’idées emmagasinées au fil du temps ont fini par s’entrecroiser dans ma tête et ont gonflé mon cerveau au point où il a fallu que je libère de la place en les évacuant dans un roman.

OB:

Que faisiez-vous lorsque vous avez appris que votre livre était nommé au Prix littéraire Trillium?

DM:

C’était le matin. Je regardais la vaisselle entassée dans le bassin en me demandant si je devais m’y attaquer ou non. Je fais souvent ça le matin avant de travailler, ça me rend très zen et me permet de mettre un peu d’ordre dans mes idées et me faire un plan de match pour affronter la journée. Mais, il reste que la vaisselle, c’est plate, et la pile était exceptionnellement grande ce jour-là. J’ai plutôt décidé de vérifier mon courriel. Voilà que Marc Haentjaens, le directeur des éditions David, m’avait écrit un mot... Quand ma conjointe est rentrée du travail, ce soir-là, elle était un peu déçue de voir que la vaisselle n’avait pas été faite, mais ensuite très heureuse que j’aie de bonnes nouvelles.

OB:

Quel livre donneriez-vous à un visiteur pour lui donner un aperçu de l’Ontario?

DM:

L’atlas routier de l’Ontario, édition Deluxe de MapArt. Il illustre que la province est à la fois grande et très peuplée. Pour connaître l’Ontario français, ce serait Les littératures de l'exiguïté (éditions Le Nordir) de François Paré, un brillant essai (Prix du Gouverneur général de 1993) qui dessine un portrait saisissant de ce qu’est l’écriture pour un artiste issu d’une minorité.

OB:

Quel lieu en Ontario vous inspire le plus?

DM:

Le bord de la mer Douce, ou la baie Georgienne si vous préférez, là où je suis né et où j’habite. Les vagues, le vent, les racines posées là par mes ancêtres voilà 170 ans, tout cela a un effet calmant qui me permet de démêler les fils des intrigues que j’invente. Le plus étrange, c’est que ce paysage d’eau m’inspire même quand j’écris au sujet de thèmes, de lieux ou d’événements qui sont à des années-lumière de cet endroit féerique.

OB:

Quel est votre auteur ontarien préféré?

DM:

Daniel Poliquin, du côté franco-ontarien, et du côté anglo-ontarien, Michael Ondaatje.

OB:

Avez-vous une citation préférée à propos de l’écriture?

DM:

« De l’esquisse à l’œuvre, le chemin se fait à genoux. »

J’ai lu ce beau vers, du poète tchèque Vladimir Holan, cité par le romancier Milan Kundera dans son essai, L’art du roman. C’est très vrai, j’ai les genoux écorchés pour le prouver.

OB:

Qu’est-ce qui vous distrait de l’écriture?

DM:

Gagner ma vie. Comme la plupart des écrivains au Canada, je suis obligé de pratiquer d’autres métiers pour survivre. C’est un peu paradoxal: je dois écrire pour les autres afin de me payer le temps d’écrire pour moi.

OB:

Que lisez-vous en ce moment?

DM:

Un recueil de nouvelles, Lointaines, de l’auteure franco-manitobaine Lise Gaboury-Diallo. C’est une collection d’histoires très exotiques et imagées qui se passent en Afrique de l’Ouest.

OB:

Que pouvez-vous nous dire au sujet de votre prochain projet?

DM:

À l’automne 2011, les productions Balestra vont lancer La Sacrée, un long métrage tourné à partir de mon scénario, une comédie franco-ontarienne, filmé dans l’Est ontarien grâce à l’appui de Téléfilm Canada et de la chaîne Tfo, entre autres. En 2012, les éditions du Vermillon publieront mon roman pour jeunes (11 ans et plus) Les guerriers de l’eau. Ce roman d’anticipation se passe à Toronto et au Texas dans l’an 2086. Je travaille à la réécriture d’un manuscrit, Le sortilège de Louisbourg, pour lequel j’ai reçu l’appui financier du Conseil des Arts de l’Ontario. C’est un roman historique pour grand public, l’histoire d’une relation amoureuse impossible à la forteresse française de Louisbourg à l’île Royal (aujourd’hui le Cap-Breton) entre 1749 et 1758.


Né en 1961 à Penetanguishene, en Ontario, où il habite toujours, Daniel Marchildon obtient un baccalauréat en traduction avec concentration en Lettres françaises à l’Université d’Ottawa en 1983. Depuis, il œuvre comme écrivain, rédacteur et traducteur pigiste dans sa région natale à environ 160 km au nord de Toronto. Il a signé plus d’une vingtaine de publications, dont sept romans pour jeunes et trois romans pour public adulte, ainsi que des ouvrages historiques. Son dernier roman, La première guerre de Toronto, est paru aux éditions David à l’automne 2010. Sa saga familiale, L’eau de vie (Uisge beatha), un roman grand public, s’est vu adjuger le prix Émile-Ollivier 2009 par le Conseil supérieur de la langue française du Québec. Son œuvre compte aussi des scénarios pour la télévision et le cinéma, dont La Sacrée, un long métrage, qui sortira en salles à l’automne 2011. Il est membre de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français, de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois et de la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC).

“Sometimes logical, sometimes not, but always passionate.” This is the motto that inspires Daniel Marchildon, a Franco-Ontarian originally from Penetanguishene, where he still lives. A freelance writer and editor since 1983, his published works include Le Secret de l'île Beausoleil, a YA novel published by Pierre Tisseyre, and La Huronie, a history textbook from the Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques. Later in his career he began writing novels for adults, including Les géniteurs.

For more information about La première guerre de Toronto please visit the website for Les Éditions David.

Buy this book at your local independent bookstore or online at Chapters/Indigo or Amazon.

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